De retour sur le blog avec un post un peu plus personnel et qui m’a été inspiré par des amis parisiens mais aussi de parisiens tout court avec qui j’ai pu échanger via mon compte instagram lovelysouth. Il y a quelques semaines donc, j’ai reçu un coup de fil d’une bonne amie qui m’annonçait son projet de venir s’installer à Nice avec son mari et ses enfants.
« Salut Van, ca va ? Je t’appelle car on a le projet de quitter Paris pour Nice avant fin d’année ! On en a marre de Paris et on a pensé à toi car on veut partir à l’aventure comme tu as fait, peux-tu nous partager ton expérience? »
Et ce n’est clairement pas la seule, plusieurs personnes vivant en région parisienne m’ont contacté pour avoir mon retour d’expérience et des conseils en tant que ex-parisienne expatriée dans le sud « dans quelle ville faut-il vivre? », « ce n’est pas trop mort en hiver? », « qu’est-ce qui a changé dans ta vie ? », « facile de s’adapter à la mentalité ? »… Leur projet de quitter Paris pour Nice a bien sûr été accéléré par la crise sanitaire.
Pour ma part, je n’ai pas attendu la pandémie pour fuir la capitale. Cela fait maintenant 9 ans que j’ai quitté Paris pour m’installer à Nice et effectivement, bien des choses ont changé dans ma vie depuis que j’y vis.
Je ne vais pas traiter toutes les questions citées ci-dessus (cela fera l’objet d’un nouvel article « question/réponse Paris-Nice ») mais j’ai listé 5 points qui ont changé le quotidien d’une parisienne comme moi s’installant sur la Côte d’Azur :
1. De la grisaille au soleil
Ce bain de lumière à foison, cette vue mer et montagne, l’horizon à perte de vue, les couleurs chaudes du vieux-nice… C’est sans doute les choses qui m’ont le plus marqué les premiers mois et qui, malgré mes 9 ans sur la Côte d’Azur, ne cessent de m’apaiser dans mon quotidien.
Les bienfaits de vivre au bord de mer avec une luminosité 350 jours dans l’année sont juste indescriptibles ! Cela a réduit mon stress et mon anxiété que j’avais accumulé pendant toute ma vie parisienne. Vivre dans ces nouvelles conditions m’a apporté beaucoup de sérénité et d’apaisement et pour aller plus loin dans ma démarche, cela m’a permis de développer une vie plus spirituelle tout en ayant les pieds sur terre.
Alors qu’on parle de plus en plus de santé mentale en déclin accentué par la crise sanitaire, l’horizon, la mer et la lumière sont des remèdes naturelles extrêmement puissants pour retrouver force et énergie. Cette crise m’a rendu reconnaissante de pouvoir vivre dans cet environnement .
2. Du métro ligne 13 au vélo bleu bord de mer
Les transports en commun en Ile de France a clairement été mon plus grand traumatisme (et je pèse mes mots!). Que ce soit dans la vie étudiante ou dans la vie active, se retrouver entassés comme des sardines dans la ligne 13 du métro ou dans le train RER B dès 8h du matin, c’est vraiment quelque chose que je ne souhaite plus du tout revivre !
Alors imaginez mon bonheur de prendre le vélo bleu au bord de mer pour rejoindre le centre ville de Nice ou de prendre la voiture sous le soleil sur l’autoroute Provençale, vitre ouverte cheveux aux vent pour aller au boulot… Un vrai sentiment de légèreté et de liberté à consommer sans modération !
Depuis 2020, la ville de Nice a ouvert deux lignes de tram supplémentaires (il était grand temps), ce qui facilite encore plus les déplacements. J’évite autant que je peux de prendre la voiture pour privilégier les transports en commun. D’autant plus que c’est plus agréable dans le Sud qu’en région parisienne.
3. De talons aiguilles aux chaussures de randonnée
C’est vrai que le style vestimentaire en prend un petit coup lorsqu’on vit dans le sud. Cela dépend des activités de chacun mais de façon générale, on est entouré de nature luxuriante, de balades au bord de mer, de collines, de villages perchés, de randonnées avec vue mer ou rivière comme au fameux Pont des Tuves, de parcs, de plages, de spots idéals pour faire du snorkeling sur la Côte d’Azur… Il est plus probable de passer ses weekends dans la nature même si une petite virée shopping au centre commercial de CAP 3000 Côte d’Azur peut s’imposer de temps en temps. Malgré tout, on peut toujours rester stylé même en étant en jean/basket.
Pour ma part, je n’ai pas eu de difficultés à troquer mes talons 10cm pour des bonnes chaussures de randonnées… Après avoir passé tous mes weekends parisiens à aller au cinéma, à faire du shopping, aller au restaurant, aller voir des expositions de photographies etc… Me retrouver en pleine Nature à faire de la randonnée au Col de Vence ou au Mercantour à 2500m d’altitude tous les weekends était bien trop excitant.
Mais plus le temps passe, plus l’envie de retrouver mon style vestimentaire parisien refait surface ! Tout n’est qu’une question d’équilibre.
4. De la surconsommation à la simplicité
On dit souvent que la Côte d’Azur est très bling bling, ce qui n’est pas faux mais pas tout à fait vrai non plus. Tout dépend de votre personnalité, des gens et des milieux que vous fréquentez et il y en a pour tous les goûts ! Aussi bien sur Paris qu’à Nice.
Comme je l’ai mentionné plus haut, mon expérience de vie en tant que sudiste m’a permise de développer une vie plus spirituelle et à me rapprocher de ce qui était essentiel à mes yeux.
La proximité de la Nature et la vue mer a largement contribué dans ma nouvelle façon de percevoir la vie. Et ce n’était pas chose aisée pour une parisienne qui a été conditionnée pendant 30 ans à un style de vie ultra citadine où le luxe et la mode règnent en maître. J’ai consommé et surconsommé en voulant ressembler à tel… Mais j’ai bien compris que ce n’était pas moi.
Le plus important est d’expérimenter pour apprendre à se connaître soi et ensuite, de faire des choix qui sont en accord avec qui on est réellement.
5. D’une mentalité parisienne à la mentalité niçoise
Je n’emploie pas d’adjectifs pour dire qui est le mieux ou pas puisqu’il n’y en a pas. En prenant beaucoup de recul, il y a du bon et mauvais dans les deux. Mais une chose est sûre, c’est que c’est bien différent et qu’il y a bien une atmosphère ambiante.
On reproche souvent la méfiance et la froideur des parisiens, ce qui est tout à fait compréhensible étant donné l’insécurité permanente qui y règne (je l’ai vécu), comme on peut reprocher le manque de délicatesse et le côté nonchalant des sudistes qu’on pourrait justifier par l’environnement avec le soleil, la chaleur, la mer… (je l’ai vécu aussi).
Pour ma part, j’ai des amis de tout horizon qu’ils viennent de Nice ou d’ailleurs mais je dois avouer que j’ai beaucoup plus d’affinités avec les gens qui ne viennent pas de Nice… Ou bien s’ils viennent de Nice, c’est que généralement, ils sont partie vivre ailleurs et puis revenus.
Et vous, ami(e)s parisien(ne)s, êtes-vous prêts à enfin quitter Paris pour le soleil de Nice, Côte d’Azur ?